Bien sûr qu’on allait avoir une autre étape plate aujourd’hui (selon Roland, et quand aurait-il déjà eu tort ?). Ceci était donc la dernière occasion de prendre un peu son souffle avant les Pyrénées. En effet, aujourd’hui on arrive après un peu moins de 5 heures et 125 km parcourus à Salies-de-Béarn. Les gens du coin disent simplement « Salies », et ils le prononcent « Salisses ». Montées : 1440 m, descentes 1580 m. Une petite journée comme toutes les autres au bureau, quoi. Et maintenant ça devient de plus en plus facile d’une journée à l’autre… ce que sûrement personne ne répétera demain.
Malheureusement on roule aujourd’hui pour la dernière fois avec Sabine. Après Regina, qui a dû retourner à Pforzheim au cours de la deuxième journée pour des raisons professionnelles et de santé, Sabine doit prendre le chemin du retour demain. Elle est irremplaçable dans la pharmacie de l’hôpital où elle travaille. Ça se comprend, après tout, son patron, qui n’a pas d’enfant lui-même, n’a pas pu s’empêcher de prendre 3 semaines de vacances pendant les vacances scolaires.
En petit amuse-bouche pour demain : une courte montée, en trois tronçons : le premier de 14% de pente, le deuxième de 4% ce qui apparaît carrément plat après les 14%, le troisième de 12%. On est arrivé en haut bien échauffé, en particulier Roland. Son dérailleur s’est partiellement bloqué quelques kilomètres auparavant et ne pouvait plus accéder à ses 3 premiers pignons.
En passant, ici on parle avec un accent très marqué du sud. Qui le connaît va vraisemblablement l’assimiler avec « soleil » et « plage » et - bien évidemment – avec le savoir-vivre du sud de la France. Le reste de la France en a aussi, bien entendu, même le Nord comme tout le monde le sait maintenant. ;)
On arrive à l’hôtel vers 3 heures de l’après-midi où un bon nombre de Basques nous attendent déjà – les familles de Gonzo et Beñat sont arrivées. Demain matin il y aura davantage de cyclistes de Gernika.
« Salisses » est particulièrement célèbre pour sa source d’eau salée, qui jadis était directement à la lumière du jour en plein centre et dans laquelle on pouvait même se baigner. La source, qui est toujours utilisée pour récolter du sel, se trouve dorénavant dans une crypte, à laquelle il n’y a malheureusement pas d’accès pour le moment. Directement au dessus se trouve la mairie où nous avons été très bien reçus. Outre le sel, le pâté est l’autre spécialité locale, on en a gouté au canard et au sanglier, accompagné d’un rosé de la région : une superbe combinaison. Aussi, hautement fascinant, une vitrine contenant des registres livres dans lesquels sont écrits les naissances, les décès, et les mariages depuis 1580. Selon M. Le Maire il y a beaucoup de gens de Salies et des environs qui viennent pour faire des recherches généalogiques.
JKr.
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